Entrée en vigueur en janvier 2022, la Réglementation Environnementale (RE 2020) impose de nouvelles normes et pratiques à l’ensemble de la filière de la construction.
Parmi les options qui vont s’offrir aux acteurs au moment d’optimiser leur impact carbone, celle qui consisterait à simplement privilégier des fiches de matériaux individuelles présente l’avantage de la simplicité. Est-elle pour autant suffisante ? La réponse dans notre étude !
Lorsque l’on veut améliorer la performance d’une étude d’ACV réglementaire, deux axes de réflexion s’ouvrent à nous :
Dans les faits, les choix de conceptions stratégiques les plus impactants ont déjà été entérinés au moment de réaliser l’ACV réglementaire. Comment améliorer son impact carbone dans ce cas ?
Face à l’absence de marge de manœuvre, on peut être tenté de se réfugier derrière un vieux dogme : un produit avec une fiche individuelle vaut mieux qu’un produit avec une fiche collective, et mieux encore qu’un produit avec une donnée environnementale par défaut. Aussi, pour réaliser une ACV respectant les seuils encore peu contraignants de la RE 2020, s’il suffisait tout simplement à chaque fois de prioriser des fiches individuelles, plus vertueuses ?
Evidemment, vous nous voyez arriver : ce n’est pas si simple que cela. Prioriser les fiches individuelles : un gain, certes, mais limité.
Nous avons fait l’exercice de mener des études ACV suivant deux scénarios : le premier favorisant le recours aux fiches individuelles, le second priorisant des fiches collectives. Voici quelques grands enseignements et pistes de réflexions :
Le niveau de complétude de la base de données INIES ne permet pas de tirer cette logique jusqu’au bout. Dans un cas comme dans l’autre, un certain nombre de nos composants sont représentés par des données environnementales par défaut (DED).
Le recours aux Fiches Individuelles permet certes un gain au niveau global, mais encore limité et avec des performances hétérogènes par lots.
Ce n’est qu’en procédant à un second niveau d’analyse, en rentrant dans les données environnementales des composants, que l’on peut réaliser de réelles optimisations de l’impact environnemental du projet.
Ce que notre étude révèle au fond, c’est que pour vraiment limiter l’impact environnemental d’une construction, il ne suffit pas d’automatiser un choix « par défaut » de fiches individuelles : il faut une expertise, une prise en compte approfondie de l’impact des composants… Et des choix constructifs vertueux !
Nous vous laissons découvrir dans ce livre quel impact a réellement le choix de vos données sur votre ACV bâtiment.